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Affichage des articles du 2009

A lire en décembre

Une critique de l'évolution des couvertures de l'express , un dossier sur le conspirationnisme, "boulet de la critique sociale" , des nouvelles réjouissantes sur l'immobilier américain , la syntaxe des primates Joyeuses fêtes à tous !

à lire sur l'évolution

Quelques articles intéressants en novembre sur "C@fé des sciences" : Le "gène de la parole" Le rôle de la dynamique en évolution ? (sujet apparemment controversé)

La science et la religion

Ce post constitue une contribution au débat lancé ici sur le blog " scepticisme scientifique " tenu par Jean-Michel Abrassart. Jean-Michel Abrassart pose la question de la différence entre foi et crédulité : "Est-ce qu'il est possible (philosophiquement parlant) de fondamentalement différencier le concept de foi du concept de crédulité, ou bien est-ce qu'il s'agit en réalité exactement de la même chose mais qui est valorisé dans un contexte (la religion) et dévalorisé dans un autre (la science)?" J'ai déjà donné mon point de vue dans les commentaires dudit billet. Je souhaite ici réagir à une autre réponse donné par oldcola, et sur le même mode (par un billet), ce qui me permettra d'approfondir ma vision des choses. J'invite donc les lecteurs à poster leurs commentaires directement sur le blog "scepticisme scientifique" et non pas ici. Bien que je ne sois pas croyant, je souhaite ici défendre la religion contre une vision trop ré

Les principes du communisme libéral (6/6)

Nous voyons que dans ce système, une modification mineure des droits fondamentaux sous-tendant l'économie vers une version légèrement plus restrictive aboutis à un changement radical. La première conséquence majeure est, du côté du consommateur, ce qu'on peut appeler le droit de restitution : le consommateur n'étant pas propriétaire des biens à sa disposition, il n'est pas tenu de trouver un acquéreur pour revendre ce qu'il possède et peut donc s'en séparer quand il le souhaite en e restituant à celui qui lui a fourni (on peut imaginer que le contrat prévoit un préavis dans certains cas). C'est à la charge de ce dernier de trouver repreneur. Ceci offre pour le consommateur un gain de flexibilité énorme. S'il est aussi facile de louer que d'acheter, on peut penser que le consommateur optera fréquemment pour la location, baissant ainsi ses dépenses, et que l'offre s'adaptera en conséquence. Et puisque dans un système locatif les biens sont part

Les principes du communisme libéral (5/6)

5. L'action collective Notre système n'est pas complet. Il nous faut maintenant revenir sur toutes les approximations que nous avons faites et y remédier. D'abord nous nous sommes restreints à un seul principe de justice. Il faudrait en ajouter d'autre. En particulier on pourrait penser qu'il est juste que chacun possède un minimum de ressources lui permettant de survivre, quand bien même il ne participerait pas à l'effort collectif par le travail. On pourrait également penser que les écarts entre les rémunérations ne devrait pas être excessifs, et qu'une redistribution devrait avoir lieu, ou encore que le fait d'élever des enfants devrait être compensé d'une manière ou d'une autre. Il est tout a fait possible de combiner tous ces principes en une seule fiscalité, en prélevant un impôt dépendant du revenu et en le redistribuant sous la forme d'une somme fixe, identique pour tous, indexée sur le prix de la subsistance. L'inconvénient d'

Les principes du communisme libéral (4/6)

4. La finance Il est un dernier problème pourtant essentiel auquel nous ne nous sommes pas encore intéressé qui est l'aspect financier de l'économie. L'importance de la finance réside dans le besoin de mener à bien des projets, et dans la difficulté qu'il peut y avoir à rassembler les ressources nécessaires. Tout projet nécessite une certaine quantité de travail, un investissement initial, qui ne sera rémunéré éventuellement que bien plus tard. Or il n'est pas donné à tout le monde de travailler longtemps sans rémunération immédiate. Etre financé, c'est en quelque sorte bénéficier de la confiance de quelqu'un pour mener à bien un projet. C'est en quelque sorte un pari pour le financier, qui est rémunéré pour le risque encouru, et une opportunité pour l'entrepreneur. L'idée d'un marché de la finance se justifie par le fait que n'importe quel projet ne mérite pas que l'on s'y risque, et que, encore une fois, la loi de l'offre et

Les principes du communisme libéral (3/6)

3. La propriété sans la propriété Notre définition de la justice nous amène a définir un modèle économique sans propriété privé. Or il se trouve que c'est le principe de propriété qui est à l'origine de tous les problèmes patents du capitalisme que sont le creusement des inégalités (du fait de tirer bénéfice de ce que l'on possède) et l'impossible gestion des communs (qui, n'étant pas appropriables, donc gratuits, sont systématiquement pillés ou pollués). La conséquence fâcheuse du premier problème, le creusement des inégalités, est l'apparition de rapports de forces venant biaiser le système lui même, en particulier la loi de l'offre et de la demande, qui est pourtant à la base de l'évaluation de la juste rémunération, donc au coeur du système. Celle du second problème est la détérioration du tissu social, de la culture ou de la biosphère. Nous avons sans doute tout à gagner à adopter un principe de justice plus restrictif, et donc à trouver une alterna

Les principes du communisme libéral (2/6)

2. L'illégalité de la vente Nous choisissons délibérément dans notre raisonnement de nous restreindre à la sphère économique, et au sein de cette sphère à l'exercice de la liberté individuelle. Nous partons du principe que l'égalité des chances est assurée par ailleurs. Dans cette restriction au monde économique, nous pouvons considérer que l'argent, parce qu'il est le vecteur universel de toute transaction, approxime correctement la liberté positive de chacun. Bien sûr en réalité les relations humaines ne sont pas réductibles à des relations commerciales, mais nous partirons du principe que c'est le rôle de l'état d'assurer par son action le rétablissement des injustices dues à cette approximation dans le domaine économique, et d'assurer le respect des principes de justice dans les autres domaines, y compris l'égalité des chances. Partant de cette approximation, donc, d'après le principe d'une rémunération proportionnelle au service rend

Les principes du communisme libéral (1/6)

Ce texte constitue une introduction théorique à " Bienvenue au Lokistan " 1. Le principe fondateur de l'économie L'économie et le politique, au coeur de l'organisation de la société, sont toujours fondés sur des principes de droit. Le capitalisme, par exemple, est fondé sur un droit minimal associant liberté individuelle et propriété privé. Ces deux principes semblent tenir du bon sens. On peut raisonnablement penser que tout autre droit soit découle de ceux-ci, soit ne peut être qu'arbitraire et que toute injustice peut se ramener à une violiation de l'un de ces droits. En effet, partant du principe que chacun est libre d'accomplir ce qu'il souhaite et d'acquérir des biens, que toute transaction est consentie et donc souhaitée, tout ne peut aller que pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est sans doute à cette apparence de bon sens que l'on a dû le succès de l'idéologie libérale, qui tente d'ériger le capitalisme en seul

A lire sur internet, sur internet

Internet est-il la voix du peuple ?

D'un monde à l'autre

Beaucoup d'ouvrages de vulgarisation scientifique s'extasient devant l'infinité du monde : l'infiniment petit, grand, énergétique, etc. Les ouvrages de vulgarisation scientifique sont souvent l'occasion de s'extasier devant l'immensité du monde. On nous fait rêver à coup de millions et de milliards... Pensez-y : la lumière fait plus de 7 fois le tour du monde en une seconde ! Un atome est un million de fois plus petit qu'un grain de sable, qui doit donc en posséder quelque milliers de milliards... Une galaxie mesure quelque 100 années lumières, elle contient des milliards d'étoiles. L'étoile la plus proche du soleil est à quelques années lumières, soit quelques milliers de milliards de kilomètres. Tout ceci est épatant. On insiste souvent avec emphase sur le côté inconcevable de ces grandeurs, dans l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand. J'aimerais pour ma part faire l'inverse et essayer de ramener tout ceci à quelque ch

La droite et la gauche, l'individu et la société (3/3)

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Une approche scientifique Le chaos Nous parlons de système chaotique quand au sein d'un système certaines lois d'évolution sont non linéaires. C'est ce qu'on appelle des rétroactions : les rétroactions positives (ou "effet boule de neige") et les rétroactions négatives (ou effet "réactionnaire"). Au sein d'un système chaotique, une combinaison subtile de ces deux types de phénomènes non linéaires aboutit à un comportement qui n'est pas prévisible, car les fluctuations infimes finissent par se répercuter sur l'état global du système (par effet boule de neige) bien que celui ci conserve une certaine stabilité (par effet réactionnaire). L'état d'un système chaotique semble prévisible à court terme, mais il ne l'est pas à moyen terme, il est sujet à des bifurcations irréversibles, et la précision nécessaire pour prévoir son évolution varie exponentiellement avec le temps. Une particularité importante des systèmes est de permettre

La droite et la gauche, l'individu et la société (2/3)

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2 - L'individu et la société A droite, vers la négation du collectif Nous constatons donc que ce que l'on pense du rapport de l'individu au collectif est le point central de toute idéologie politique. Ce point détermine la vision que l'on se fait de la responsabilité individuelle, de la liberté individuelle, de l'égalité, et donc détermine les champs économiques, juridiques, politiques et sociaux. Devient-on clochard (chomeur, délinquant) parcequ'on est incapable de s'en sortir ? Ou bien est on incapable de s'en sortir parce qu'on est dans la situation social du clochard (du chomeur, du délinquant) ? Est-ce l'individu qui fait la société ou la société qui fait l'individu ? Les approches libéral (au sens économique) ou utilitaristes ne voientt en la société qu'un cumul d'individu, et nie la nécessité ou l'importance du collectif, si ce n'est comme étant à l'initiative des individus. L'action collective n'est que la

La droite et la gauche, l'individu et la société (1/3)

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1 - La droite et la gauche Une définition Deleuze expliquait ainsi dans une interview la différence entre être "de gauche" et "de droite" : "C'est, d'abord, une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c'est quoi ? Ne pas être de gauche, c'est un peu comme une adresse postale : partir de soi… la rue où on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin… On commence par soi et, dans la mesure où l'on est privilégié et qu'on vit dans un pays riche, on se demande : « comment faire pour que la situation dure ? “. On sent bien qu'il y a des dangers, que ça va pas durer, tout ça, que c'est trop dément… mais comment faire pour que ça dure. On se dit : les chinois, ils sont loin mais comment faire pour que l'Europe dure encore, etc. Être de gauche, c'est l'inverse. C'est percevoir… On dit que les japonais ne perçoivent pas comme nous. Il perçoivent d'abord le pourtour. Alors, ils diraient : le mond

A lire - Pourquoi le darwinisme social ne marche pas ?

Pourquoi le darwinisme social ne marche pas ? La sélection adaptative ne s'applique pas uniquement à l'individu mais aux groupes (et on pourrait généraliser à tous les niveaux il me semble). C'est pourquoi une tentative d'application et une vision réductrice du darwinisme peut être très néfaste... Le libéralisme économique pourrait en être une bonne illustration.

Vélos à la carte et spéculation

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Les utilisateurs d'un système de vélo à la carte ont tous remarqué que ce sont toujours les mêmes stations qui sont vides (généralement en haut des reliefs), et les mêmes qui sont remplies - celles-ci étant susceptibles de varier suivant les horaires. Je me faisais la réflexion d'un système de "bonus malus" qui permettrait de palier à ça. Le système serait le suivant : Quand j'emprunte un vélo, je perd un nombre de points égal au nombre de places libres que je laisse vacantes. Dans le meilleur des cas, je perd 1 point seulement si la station était pleine. Je perd un maximum de point si je laisse la station sans vélo. Quand je rend un vélo, je gagne un nombre de point égal au nombre de places libres dans la station avant restitution. On remarque que prendre un vélo et le restituer immédiatement n'apporte ni gain ni perte. Par contre prendre un vélo dans une station pleine et le remettre dans une station vide apporte un maximum de points. Ces points pourraient p

A lire

La guerre du partage doit cesser

Version officielle contre version évidente, ou la mauvaise foi du conspirationniste

Hier soir dans l'émission "ce soir ou jamais" est venue la question (judicieusement posée par l'émission, nous y reviendrons) du 11 septembre : faut-il questionner la vérité sur le 11 septembre ? Nous avons alors pu voir Mathieu Kassovitz, premier intervenant sur la question, tout souriant, presque rigolant, répondre à cette question. Pourquoi rigolant ? Parce qu'il s'apprêtait à prononcer un énorme mensonge, et c'est ça qui le faisait rire : il s'apprêtait à dire "Moi, je ne suis pas adepte de la théorie du complot, je ne fais que demander à ce que la vérité soit faites". On pouvait y croire au début, ça partait bien : "Bien sûr qu'il faut se poser des questions, il y a des zones d'ombres dans la version fournie par le gouvernement américain"... J'étais prêt à applaudir. Questionnons le mensonge d'état, ne soyons pas dupes de ces dirigeants qui nous mentent. Et puis il y a eut cette phrase : "il y a des zones d

à lire

http://www.alternatives- economiques.fr/taxe-carbone--- il-faut-raison-garder---_fr_ art_633_43997.html http://www.internetactu.net/ 2009/08/31/technologies-de- surveillance-ou-de- discrimination/

Le jeu de la vie éternelle

Vous connaissez sans doute le célèbre jeu de la vie . Il s'agit d'un automate cellulaire illustrant comment l'évolution déterministe, mais chaotique, d'un système est susceptible de générer des structures particulières. Les règles de base sont très simple : une cellule vivante survivra si elle est entourée de 2 ou 3 voisines vivantes, sinon elle mourra. Une cellule morte renaitra uniquement si elle est entourée de 3 voisines vivantes. A partir de ces règles et de conditions initiales aléatoire, il est possible d'observer un foisonnement de formes dont l'évolution semble imprévisible. Le problème du jeu de la vie, c'est qu'il finit par s'essouffler : après un certain nombre d'itérations, seules restent quelque formes basiques dont l'évolution est périodique ou nulle. Tout se passe comme si le hasard des conditions initiales avait été consommé au cours des itérations. Je me suis demandé s'il était possible de rendre le jeu de la vie éternel

Bienvenue au Lokistan !

Je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de publier ici ces derniers temps, faute de temps, mais je n'ai pas cessé d'écrire. Je vous invite à lire l'un de mes textes publié sur le blog de Paul Jorion : Bienvenue au Lokistan !

L'arbre subjectif du vivant

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Puisque c'est l'année de Darwin, voici l'arbre subjectif du vivant. Créer un arbre du vivant est très fastidieux. Vu le nombre d'espèces (des millions), il est impossible d'être exhaustif. En théorie chaque branche de l'arbre se divise en deux, et jamais en trois ou en quatre ce qui rend le travail encore plus difficile. Le choix qui est fait la majorité du temps consiste à partir de la racine de l'arbre et à décliner les branches, tant que la taille de l'arbre reste acceptable. On en arrive alors à voir des arbres extrêmement fournis mais dont l'immense majorité des branches sont des familles de bactéries inconnues du public. Dans ce type d'arbre, l'une des branches finale pourra très bien être "l'ensemble des mammifères"... Avec la mention "Vous êtes ici". Ca a l'avantage de nous mettre face à l'immensité du vivant et de relativiser notre position (regardez, nous sommes tout petit !) mais l'inconvénient d

Abolissons la propriété !

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La notion de propriété est-elle naturelle ? La notion de propriété est-elle naturelle ? Pas si l'on en croit Henri Laborit. Dans son livre "Dieu ne joue pas au dés", bien loin des préoccupations économiques qui vont nous intéresser ici, il décrit notre monde à la lumière de nos connaissances scientifiques en terme de niveaux d'organisation imbriqués les uns dans les autres. Dans un passage sur les organisations sociales, voici comment il nous parle de la notion de propriété : "Il n'y a donc pas d'instinct de propriété. Il y a simplement l'apprentissage par un système nerveux de l'agrément qui peut résulter de l'emploi ou de l'indispensabilité de garder à sa disposition des objets et des êtres gratifiants. Il n'y a pas non plus d'instinct de défense du territoire, il y a simplement un espace dans lequel des individus trouvent et veulent conserver à leur disposition des êtres et des objets gratifiants." Autrement dit, la notion