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Affichage des articles du novembre, 2009

La science et la religion

Ce post constitue une contribution au débat lancé ici sur le blog " scepticisme scientifique " tenu par Jean-Michel Abrassart. Jean-Michel Abrassart pose la question de la différence entre foi et crédulité : "Est-ce qu'il est possible (philosophiquement parlant) de fondamentalement différencier le concept de foi du concept de crédulité, ou bien est-ce qu'il s'agit en réalité exactement de la même chose mais qui est valorisé dans un contexte (la religion) et dévalorisé dans un autre (la science)?" J'ai déjà donné mon point de vue dans les commentaires dudit billet. Je souhaite ici réagir à une autre réponse donné par oldcola, et sur le même mode (par un billet), ce qui me permettra d'approfondir ma vision des choses. J'invite donc les lecteurs à poster leurs commentaires directement sur le blog "scepticisme scientifique" et non pas ici. Bien que je ne sois pas croyant, je souhaite ici défendre la religion contre une vision trop ré

Les principes du communisme libéral (6/6)

Nous voyons que dans ce système, une modification mineure des droits fondamentaux sous-tendant l'économie vers une version légèrement plus restrictive aboutis à un changement radical. La première conséquence majeure est, du côté du consommateur, ce qu'on peut appeler le droit de restitution : le consommateur n'étant pas propriétaire des biens à sa disposition, il n'est pas tenu de trouver un acquéreur pour revendre ce qu'il possède et peut donc s'en séparer quand il le souhaite en e restituant à celui qui lui a fourni (on peut imaginer que le contrat prévoit un préavis dans certains cas). C'est à la charge de ce dernier de trouver repreneur. Ceci offre pour le consommateur un gain de flexibilité énorme. S'il est aussi facile de louer que d'acheter, on peut penser que le consommateur optera fréquemment pour la location, baissant ainsi ses dépenses, et que l'offre s'adaptera en conséquence. Et puisque dans un système locatif les biens sont part

Les principes du communisme libéral (5/6)

5. L'action collective Notre système n'est pas complet. Il nous faut maintenant revenir sur toutes les approximations que nous avons faites et y remédier. D'abord nous nous sommes restreints à un seul principe de justice. Il faudrait en ajouter d'autre. En particulier on pourrait penser qu'il est juste que chacun possède un minimum de ressources lui permettant de survivre, quand bien même il ne participerait pas à l'effort collectif par le travail. On pourrait également penser que les écarts entre les rémunérations ne devrait pas être excessifs, et qu'une redistribution devrait avoir lieu, ou encore que le fait d'élever des enfants devrait être compensé d'une manière ou d'une autre. Il est tout a fait possible de combiner tous ces principes en une seule fiscalité, en prélevant un impôt dépendant du revenu et en le redistribuant sous la forme d'une somme fixe, identique pour tous, indexée sur le prix de la subsistance. L'inconvénient d'

Les principes du communisme libéral (4/6)

4. La finance Il est un dernier problème pourtant essentiel auquel nous ne nous sommes pas encore intéressé qui est l'aspect financier de l'économie. L'importance de la finance réside dans le besoin de mener à bien des projets, et dans la difficulté qu'il peut y avoir à rassembler les ressources nécessaires. Tout projet nécessite une certaine quantité de travail, un investissement initial, qui ne sera rémunéré éventuellement que bien plus tard. Or il n'est pas donné à tout le monde de travailler longtemps sans rémunération immédiate. Etre financé, c'est en quelque sorte bénéficier de la confiance de quelqu'un pour mener à bien un projet. C'est en quelque sorte un pari pour le financier, qui est rémunéré pour le risque encouru, et une opportunité pour l'entrepreneur. L'idée d'un marché de la finance se justifie par le fait que n'importe quel projet ne mérite pas que l'on s'y risque, et que, encore une fois, la loi de l'offre et

Les principes du communisme libéral (3/6)

3. La propriété sans la propriété Notre définition de la justice nous amène a définir un modèle économique sans propriété privé. Or il se trouve que c'est le principe de propriété qui est à l'origine de tous les problèmes patents du capitalisme que sont le creusement des inégalités (du fait de tirer bénéfice de ce que l'on possède) et l'impossible gestion des communs (qui, n'étant pas appropriables, donc gratuits, sont systématiquement pillés ou pollués). La conséquence fâcheuse du premier problème, le creusement des inégalités, est l'apparition de rapports de forces venant biaiser le système lui même, en particulier la loi de l'offre et de la demande, qui est pourtant à la base de l'évaluation de la juste rémunération, donc au coeur du système. Celle du second problème est la détérioration du tissu social, de la culture ou de la biosphère. Nous avons sans doute tout à gagner à adopter un principe de justice plus restrictif, et donc à trouver une alterna

Les principes du communisme libéral (2/6)

2. L'illégalité de la vente Nous choisissons délibérément dans notre raisonnement de nous restreindre à la sphère économique, et au sein de cette sphère à l'exercice de la liberté individuelle. Nous partons du principe que l'égalité des chances est assurée par ailleurs. Dans cette restriction au monde économique, nous pouvons considérer que l'argent, parce qu'il est le vecteur universel de toute transaction, approxime correctement la liberté positive de chacun. Bien sûr en réalité les relations humaines ne sont pas réductibles à des relations commerciales, mais nous partirons du principe que c'est le rôle de l'état d'assurer par son action le rétablissement des injustices dues à cette approximation dans le domaine économique, et d'assurer le respect des principes de justice dans les autres domaines, y compris l'égalité des chances. Partant de cette approximation, donc, d'après le principe d'une rémunération proportionnelle au service rend

Les principes du communisme libéral (1/6)

Ce texte constitue une introduction théorique à " Bienvenue au Lokistan " 1. Le principe fondateur de l'économie L'économie et le politique, au coeur de l'organisation de la société, sont toujours fondés sur des principes de droit. Le capitalisme, par exemple, est fondé sur un droit minimal associant liberté individuelle et propriété privé. Ces deux principes semblent tenir du bon sens. On peut raisonnablement penser que tout autre droit soit découle de ceux-ci, soit ne peut être qu'arbitraire et que toute injustice peut se ramener à une violiation de l'un de ces droits. En effet, partant du principe que chacun est libre d'accomplir ce qu'il souhaite et d'acquérir des biens, que toute transaction est consentie et donc souhaitée, tout ne peut aller que pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est sans doute à cette apparence de bon sens que l'on a dû le succès de l'idéologie libérale, qui tente d'ériger le capitalisme en seul

A lire sur internet, sur internet

Internet est-il la voix du peuple ?

D'un monde à l'autre

Beaucoup d'ouvrages de vulgarisation scientifique s'extasient devant l'infinité du monde : l'infiniment petit, grand, énergétique, etc. Les ouvrages de vulgarisation scientifique sont souvent l'occasion de s'extasier devant l'immensité du monde. On nous fait rêver à coup de millions et de milliards... Pensez-y : la lumière fait plus de 7 fois le tour du monde en une seconde ! Un atome est un million de fois plus petit qu'un grain de sable, qui doit donc en posséder quelque milliers de milliards... Une galaxie mesure quelque 100 années lumières, elle contient des milliards d'étoiles. L'étoile la plus proche du soleil est à quelques années lumières, soit quelques milliers de milliards de kilomètres. Tout ceci est épatant. On insiste souvent avec emphase sur le côté inconcevable de ces grandeurs, dans l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand. J'aimerais pour ma part faire l'inverse et essayer de ramener tout ceci à quelque ch